La clé est dans le capital humain

21-04-2020

Equipe CEDEC

En ces temps de confinement et de mauvaises nouvelles régulières, nous avons tous besoin d'une certaine dose d’optimisme pour ne pas sombrer dans un profond pessimisme. Dans ce maelström de messages négatifs qui nous rappellent chaque jour l'abîme vers lequel l'économie se dirige, on peut lire des opinions pleines d'espoir comme celle de Finn Kydland, prix Nobel d'économie et chercheur à la Réserve fédérale américaine.

Dans une récente interview accordée à La Vanguardia (quotidien espagnol), Kydland déclare que la clé d'une reprise rapide de cette pandémie sera de maintenir le capital humain. Il n'y a pas eu de catastrophe naturelle ou de guerre qui ait dévasté nos infrastructures. Tout est encore là. Notre préoccupation doit être de disposer d'instruments financiers qui apportent des liquidités à tous les agents de notre économie afin que la capacité d'innovation reste intacte lorsque la pandémie se calmera. 

Kydland est un grand admirateur de Barcelone et adore les tapas proposées dans ses bars. C'est un fervent admirateur des « callos » et des « patatas bravas », un fait qu'il utilise pour faire une comparaison qui l'aide à argumenter sa position sur l’importance du capital humain. 

Toute entreprise dépend de sa capacité à innover et à être compétitive. Imaginons que le propriétaire d'un bar qui fait d’excellentes « croquetas » n'ait pas pu payer les salaires de son personnel. Le manque de liquidités l'oblige à licencier son meilleur cuisinier et certains de ses meilleurs serveurs. En outre, il est très probable qu'il perdra des fournisseurs pour la même raison. Et lorsque le propriétaire rouvre enfin son bar, les clients ne viennent plus car l'établissement a perdu la valeur qu'il avait. 

En fin de compte, il s'agit de conserver le savoir-faire. Nous ne parlons pas seulement du savoir-faire que le capital humain fournit lui-même, mais aussi de ce que la chaîne de valeur fournit : le fournisseur qui vous vend le jambon ibérique pour élaborer les « croquetas » ou les clients qui apprécient ces croquettes et les paient. Et comme l'affirme Kydland, cette même situation peut s'appliquer, par exemple, à une entreprise du secteur aéronautique. Ce n'est pas si différent d'un bar, c'est simplement une autre chaîne de valeur. Si l'entreprise perd ses meilleurs ingénieurs parce qu'ils émigrent en Allemagne après avoir été confinés, elle sera gravement touchée, tout comme notre pays.

M. Kydland a réalisé une étude sur l'économie espagnole au cours de la période 1991-2006 avec son collègue de la Réserve fédérale, Enrique Martínez-García. Kydland et Martínez-García ont découvert que, même si l'économie espagnole était apparemment florissante, en réalité la capacité de production était endommagée et les déficits et la dette publique s'accumulaient en raison d'une mauvaise gestion. Derrière cette image dont nous nous souvenons tous, l'Espagne était malade, ce qui a entraîné une crise profonde à partir de 2007. Aujourd'hui, l'Espagne est malade d'un virus, mais en réalité, elle est en bien meilleure santé.

Dans les années 90, il y avait de l'argent, mais Kidland et Martínez-García ont montré que la richesse générée était une bulle insoutenable sans valeur, parce que l'Espagne a été paralysée technologiquement pendant quinze ans. On ne fabriquait rien qui soit compétitif et on n'exportait presque rien. Au contraire, cette pandémie a interrompu une trajectoire prometteuse de l'économie espagnole qui, au cours des dix dernières années, s'est reconstruite, a innové et a exporté. 

Selon M. Kydland, depuis 2009, l'Espagne a réussi à innover et à exporter comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Cela s'est traduit par une reprise de l'emploi et les perspectives se sont considérablement améliorées. L'Espagne a toujours surpris par sa résilience et sa capacité d'adaptation. 

Le message est clair. Nous pouvons le faire à nouveau, mais le capital humain est essentiel pour améliorer la compétitivité de l'entreprise sur le marché. Concentrons-nous sur le maintien de notre capital humain et utilisons les moyens économiques fournis par l'État pour retenir les talents et assurer ainsi un retour à la normale avec un maximum de garanties et le plus rapidement possible.

L'une des grandes tâches de tout entrepreneur est d'identifier et de retenir les employés les plus talentueux, connus sous le nom de "high potentials". Ils représentent environ 5 % des employés et nous devons tirer parti de leurs capacités et les maintenir engagés.

Avant la crise actuelle, des recherches indiquaient que jusqu'à 25 % des employés à haut potentiel pourraient envisager de quitter l'entreprise au cours des 12 prochains mois. Aujourd'hui, il est encore plus important de retenir ces employés.

Comment gérer un potentiel élevé ?

En établissant une stratégie visant à renforcer le moral et l'engagement de nos employés à haut potentiel. 

Chez Cedec, nous savons très bien l'importance du capital humain et nous sommes en mesure d'apporter toute notre expérience pour aider nos clients. Ensemble, nous déterminerons la meilleure politique des ressources humaines en dotant l'entreprise d'une structure organisationnelle compatible avec la projection prévue à moyen et long terme. Nous couvrirons les postes de l'organigramme avec les profils professionnels appropriés et nous augmenterons la productivité et l'efficacité du personnel.

Le moment est venu d'agir. Cedec, depuis 1965, accompagne tous les entrepreneurs européens.

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